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La bonne étoile de Mbaba !

Publié le par repost de bleu ici plus qu'ailleurs

MBaba Camara, apprenti boulanger chez Jean-Philippe Bon rue Longuyon à Séte.
On ne naît pas tous avec les mêmes chances. Parfois il faut prendre des risques insensés pour tout simplement vivre sa vie. C’est ce qu’a fait MBaba, jeune Malien de 18 ans en rejoignant la France et Séte.
Retrouvez son histoire ci-dessous.
Bonne lecture.
Eric
@ Portraits
#D’ici et d’ailleurs
La bonne étoile de Mbaba
Bourdala, Ouest du Mali, mars 2019
Baba, 15 ans, et quatre de ses amis, vont entreprendre au péril de leur vie le grand voyage de l’espoir.
Depuis son plus jeune âge, Baba, fils cadet d’une famille éclatée de quatre frères, vit avec son oncle dans la petite ville de Bourdala au nord-ouest du Mali. Ses journées se passent entre l’école communale, les jeux avec ses amis sur la piste de terre qui traverse le bourg et le travail au potager familial.
Baba est un enfant heureux, il aime l’école et ses amis. Sa vie sur place est insouciante et le jeune enfant poursuit une scolarité exemplaire. Privé de sa maman depuis longtemps, Baba vit dans un univers masculin. Son quotidien est déterminé par son papa et son oncle qui dirigent sa vie et vont forcer son destin à la veille de son entrée au collège. Ce jour-là Baba apprend avec stupéfaction qu’il va devoir arrêter l’école pour se consacrer aux tâches familiales et en particulier à l’entretien du potager. Il ne comprend pas. Dans sa tête, il imaginait déjà de longues années d’études qui devaient l’amener vers un beau métier et un autre destin. A Bourdala, tout le monde sait que « les grands-frères » organisent des voyages vers l’Europe. Baba et ses amis, mécontents de l’avenir qu’on leur dessine s’intéressent au sujet et se laissent finalement facilement entraîner et convaincre par leurs ainés. Ils y réfléchissent en catimini pendant une année complète.
Janvier 2019, le départ approche
Baba a 16 ans et sa famille vient de découvrir son projet. Contrairement à ce qu’il craignait, on lui souhaite « bonne chance et bon voyage » et on ne le retient surtout pas ! Il comprend à ce moment-là que sa vie va basculer… Deux mois plus tard, « les grands-frères » appellent les enfants et leur proposent un départ prochain. La petite équipe des cinq copains va quitter le village, entassée à l’arrière d’un camion déglingué pour voyager à travers le désert en direction d’une destination qu’ils ne connaissent pas.
Mars 2019, c’est le départ d’un parcours éreintant qui va durer une semaine, la circulation se fera de nuit pour éviter les contrôles et les attaques. Cap au nord, à travers l’ouest du Mali, la Mauritanie, le Maroc et enfin un lieu d’embarquement inconnu au bord de la mer Méditerranée. Dans cette zone d'Afrique de l'Ouest, de nombreux migrants témoignent de violences inouïes auxquelles ils ont survécu sur la route : brûlures avec de l’huile chaude, électrocutions, violences sexuelles, prostitution forcée ou esclavage. En Afrique de l’Est et du Nord, les prédateurs sont des djihadistes ou les passeurs eux-mêmes. Sur la route de Baba et de ses amis, les risques sont principalement le fait des forces de sécurité et de la police, mais ça, les « les grands-frères » ne le leur ont pas dit.
La bonne étoile de Baba
Heureusement pour eux, la petite équipe est protégée par une bonne étoile et une semaine après son départ et des milliers de kilomètres parcourus à travers le désert, elle arrive miraculeusement et sans encombre majeur à Nador (Maroc). A ce moment précis, la famille de Baba doit payer 600 000 Francs CFA (environ 1000 euros) aux passeurs ; le prix d’une vie pour embarquer sur un zodiac de fortune vers l’Europe !
10 mai 2019, Nador, plage de Marchica, 3 heures du matin
Il y a foule sur la plage, les bateaux sont en attente sur le sable. Dans le groupe de Baba ils sont 60 : 56 hommes et 4 femmes, plutôt bien tombés, car chacun d’entre eux se voit remettre un gilet de sauvetage vieillissant. Pour la plupart, ils ne savent pas nager. Ils vont embarquer en toute confiance sur les ordres « d’un capitaine bienveillant » en direction du Nord, de l’Europe et d’une vie meilleure. La nuit est courte et se passe sans encombre. Au matin, alors que le bateau est déjà au milieu de la Méditerranée, il est survolé par un hélicoptère espagnol. « Ce n’est pas grave, dit le capitaine, nous poursuivons notre route ». Dix heures plus tard, aux alentours de 18 heures, apparaît au large une vedette des garde-côtes espagnols qui va arraisonner le zodiac et donner l’ordre à tous les migrants d’embarquer à son bord. Paradoxalement pour Baba et ses amis, c’est déjà presque la fin du voyage. Dans l’insouciance de leurs 15 ans, ils sont heureux, chantent et dansent sur le pont, pendant que le bateau prend la direction de l’Andalousie espagnole et de l’Europe. .
L’Europe et la France
Le petit groupe est débarqué au port de Motril-Granada. Baba va être séparé de ses amis et en tant que mineur, sera envoyé dans un centre dédié aux migrants mineurs à Barcelone où il va rester trois mois. Durant cette période, les éducateurs vont tout tenter pour le faire rester en Espagne, mais Baba veut autre chose. L’espagnol lui est inconnu, il parle français et veut vivre en France. Pour lui le voyage n’est pas fini. L’encadrement ne cède pas, alors Baba arrête simplement de manger. Au bout de quelques jours devant l’obstination et la détermination du jeune homme, ils vont céder et lui prendre un billet de train pour la frontière française. Baba quitte Barcelone durant l’été 2019 direction la France et la fin de son voyage. A Port Bou, il descend du train catalan pour sauter dans celui d’en face en direction de Montpellier, ville qu’il connaît grâce à son club de football. Le 9 septembre 2019, le jeune homme arrive à la gare de Montpellier Saint-Roch au milieu de la nuit. En sortant de la gare, il rencontre une personne bienveillante qui va l’héberger et lui conseiller de se rendre dès le lendemain au poste de police pour se signaler. Baba est confiant et écoute ces conseils ; sa bonne étoile le suit toujours, il est bien traité au commissariat, et est pris en charge immédiatement comme mineur isolé par des éducateurs du département.
Sète et la boulangerie
Les jeunes migrants sont répartis dans tout le département. Baba est envoyé à Sète où il va loger dans des hôtels d’accueil pendant dix mois. Durant cette période, le jeune homme découvre la ville et les sétois, s’y intègre parfaitement et prend goût à la vie française. Au mois de septembre 2020, après deux mois de stage d’initiation réussis chez Jean Philippe Bon, il signe son premier contrat d’apprentissage à la boulangerie de la rue Longuyon. Majeur aujourd’hui, il habite au foyer de l’habitat jeune et suit ses cours au CFA Camille Albano comme apprenti boulanger.
Baba est heureux de faire tous les jours le pain avec Jean Philippe et partage avec lui une complicité évidente. Le jour de notre entretien, il conclura notre rendez-vous avec un grand sourire et une phrase définitive : « la France m’a donné ma chance, m’a formé et m’a instruit. Je suis heureux. Merci la France ».
Eric Peyre
NB : Sur cette route migratoire de l’Afrique subsaharienne, entre 2018 et 2019, 1750 personnes ont officiellement trouvé la mort, ce qui représente environ 72 décès par mois. A cela s’ajoutent environ 1200 migrants qui ont perdu la vie noyés dans la Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe sur des embarcations de fortune. L’espoir d’une vie choisie a une contrepartie périlleuse surtout quand on est né dans un village quelque part en Afrique
Vous pouvez retrouver Baba et tous les grands formats Bleu en cliquant sur le lien ci-dessous:
 
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Rue Jean Vilar un hélisurface selon Bouche de baudroie ?

Publié le par les vicomtes de brageole

Hier au marché, (halles pour les parisiens)…

Arapète : elle en a encore sorti une bonne ta cousine, bouche de baudroie !

Mandroune : vas-y accouche !

Arapète : selon sa voisine « la gabachoune » (1) il parait que les hélicoptères vont pouvoir se poser dans la rue jean vilar !

Mandroune : et tu écoutes ces cagades …

Arapète : tu sais quand elle nous a annoncé la vente du Carmel, et la vente du parking des pergolines, le temps lui a donné raison.

Mandroune : c est vrai ! Espérons que cette fois elle se trompera. Je ne pense pas que Moussiou lou Maire (1) signe l’autorisation. Allez je vais acheter 4 encornets chez « l’Arpieu » (1) et je "re-monte" … au Quartier Haut.

Arapète : Ciao

joel monnier, sete,, mandroune, arapete, bouche de baudroie, hélisurface,
  1.  Les types sétois de Toussaint Roussy (cercle occitan sétois 2010)  
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Depuis quand on t’oblige à voter ?

Publié le par les vicomtes de brageole

Arapète : Alors depuis le temps comment tu vas ?

Mandroune : Ecoute je sors plus … je suis juste sortie pour les élections parce que mon mari m’a « embouliquée » (1). Tu sais moi j’aime bien les couleurs mais là c’était l’arc en ciel. Entre les verts qui passent à l’orange et qui virent au jaune au dernier moment sans annoncer la couleur et les bleus coloriés en vert il y a de quoi  provoquer un trou noir.                                                                                                  

Arapète : hou j’ai l’impression que t’as les boules.

Mandroune : Oui et en plus je ne comprends pas cette obligation de voter !

Arapète : Quelle obligation ?

Mandroune : Normalement il y avait deux élections ?

Arapète : Oui !

Mandroune : Qui dit 2 élections dit 2 bureaux de vote ! hé bé là non. Il y avait un seul bureau pour les deux élections. Tu votais pour les départementales et si tu ne voulais pas voter pour les régionales on te rappelait à l’ordre devant tout le monde … hep madame vous avez oublié de continuer votre vote. Effectivement j’avais oublié mais quelle « chcourne » (1) de se faire interpeller, tu me connais je suis devenu tout rouge.

Arapète : ho le rouge ça te change pas (rire)

Mandroune : Quand même c’est pas marqué sur mon front (re-rire). Avoue que c’est pas trop démocratique cette histoire. Voter Carole ça ne me dérangeait pas mais se faire rappeler à l’ordre en plein bureau ça la fout mal, quelle care ! (1)

(1) Tous les mots que vous ne comprenez pas sont expliqués dans le Sète à Dire de Raymond Coves illustré par Pierre François. Pour ceux qui n’existent pas posez vos questions en commentaire, nous répondons 24 h / 24 h. Ou alors adoptez un petit Sétois qui traduira. A Sète la négation est souvent affirmative …. Prenez en note.

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Pierre Vedel expose au Quartier Haut Atelier de l’Etoile Claude Cabrol !

Publié le par les vicomtes de brageole

Exposition Pierre Vedel

Atelier de l’étoile Claude Cabrol

122 Grande Rue Haute

34200 Sète

Pierre Vedel, chef étoilé, sete, georges brassens, claude cabrol, quartier haut sete,
A l'atelier de l'Etoile Claude Cabrol

 

Publié dans actualité, culture, exposition

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les joutes en magasin de meubles et décoration ...

Publié le par les vicomtes de brageole

Dans les joutes tout est bon pour la promotion 

sete,joutes languedociennes, ikéa, meubles, decoration
modifié par le vicomte modificateur

 

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